Dans mon article du 5 novembre 2024, « La grande évasion : fuir la forteresse fiat », j’ai examiné l’exode croissant d’individus et d’institutions qui s’éloignent des monnaies fiduciaires traditionnelles. Ce mouvement est alimenté par un intérêt grandissant pour des actifs alternatifs tels que l’or, l’argent, et bien sûr le Bitcoin, qui ne cesse de s’imposer, tandis que le dollar américain perd du terrain.
Alors, qu’est-ce qui pousse à ce grand basculement ? C’est simple : la dette publique explose et les gouvernements font tourner la planche à billets à un rythme délirant tout en dépensant sans aucune retenue. Une habitude bien toxique, qui menace sérieusement le système financier si notre système monétaire « cramé » ne finit pas par être réparé.
La solution actuelle ? Facile : toujours plus d’impression monétaire, toujours plus de dettes. Vu comme ça, on part droit dans le mur. Clairement, ce n’est pas tenable sur la durée.
L’or et l’argent sont reconnus comme des valeurs refuges depuis des siècles, et ils tiennent leur rang. Bitcoin, lui, débarque en outsider mais gagne de plus en plus de terrain, au point de squatter sans arrêt les unes de la presse financière – preuve de son adoption grandissante.
L’autre jour, un client de longue date m’a demandé : « Est-ce que Bitcoin t’empêche de dormir ? » J’ai plaisanté : « Non, c’est le chien de mon voisin. » Il a ri, pensant à une simple blague, puis il a insisté sérieusement. Ma réponse n’a pas changé : c’est pas Bitcoin qui m’empêche de dormir, c’est ce qui me permet justement de trouver le sommeil. Même effet qu’un bon lingot ou quelques pièces d’argent.
Comme beaucoup, j’étais au départ ultra sceptique face au Bitcoin : j’ai vite zappé le truc. Il m’a fallu attendre début 2019 pour m’y plonger sérieusement. Des centaines d’heures à creuser, et plus j’en apprenais, plus je devenais accro.
Ce qui m’a vraiment scotché, c’est le principe fondateur du Bitcoin : pas de centre de contrôle unique. Réfléchissez deux secondes : il n’existe aucune entité, groupe ou État qui contrôle tout ou qui décide de tout concernant le Bitcoin. En clair, si tu détiens tes bitcoins, c’est toi le boss. Voilà pourquoi, pour moi, le terme qui colle le mieux à Bitcoin, c’est liberté. Liberté vis-à-vis du système. Autant dire, tout le monde devrait en avoir au moins un. Malheureusement, vu la mathématique, c’est impossible.
Pour remettre ça en perspective, l’histoire de la monnaie remonte à la Turquie du VIIe siècle avant J.-C., avec les premières pièces lydiennes. Depuis, des centaines de devises sont apparues puis se sont effondrées, à chaque fois remplacées par un nouvel outil d’échange. Bitcoin, aujourd’hui, c’est juste la dernière évolution de cette saga. L’Histoire nous dira comment tout ça va finir…
Il y a désormais trois certitudes dans la vie : la mort, les impôts… et 21 millions de bitcoins. Actuellement, environ 19,9 millions sont déjà minés, il n’en reste donc plus qu’environ 1,1 million à produire, et tout le monde aura quitté la scène bien avant que le dernier soit extrait, probablement vers 2140.
Pour donner une idée : d’ici 2035, à peu près 99 % des bitcoins auront déjà été minés. Les 1 % restants demanderont un siècle supplémentaire pour atterrir sur le marché.
Contrastons ça avec ce bon vieux dollar américain.
Imaginez tous les dollars existants comme une piscine géante – pas seulement les billets que vous avez dans la poche, mais aussi votre compte courant, livret A, certains placements facilement convertibles. Les économistes appellent ça la ‘masse monétaire M2’.
Faites le calcul : environ un quart de cette piscine a été rempli en à peine cinq ans !
Entre avril 2020 et avril 2025, l’argent en circulation aux États-Unis a gonflé de près de 5,8 trillions de dollars. Une inondation de liquidités en un temps record.
Je passe beaucoup de temps à réfléchir à ce que le Bitcoin pourrait devenir dans les années à venir, et j’ai développé quelques idées et visions à ce sujet.
Mais la vraie question qui mérite de secouer les neurones, c’est celle-ci : Aujourd’hui, on évalue toujours le Bitcoin avec les mêmes outils qu’il vise à remplacer, le dollar en tête. Par exemple : « Bitcoin explose à 112 000 $ »… On est encore prisonniers de cette grille d’analyse en monnaie fiat, ce qui rend la situation presque absurde.
Quand, exactement, la donne va-t-elle changer ? À quoi ressemble un monde où le Bitcoin n’est plus évalué en dollars, ni en aucune autre monnaie fiduciaire d’ailleurs ?
Imaginez plutôt : acheter une maison directement pour 5 bitcoins, ou un café pour 1 000 satoshis (1 Bitcoin = 100 000 000 satoshis, pour rappel), sans jamais se référer à sa valeur en dollars. Ce serait un renversement total dans la façon dont on conçoit l’argent et la valeur, un vrai divorce avec le dollar-centricisme actuel.
Ce basculement ne sera pas qu’une question d’étiquette de prix, mais un séisme mental. On arriverait à un point où l’adoption et la stabilité du Bitcoin seraient telles que sa propre unité deviendrait le mètre étalon de la richesse et des échanges. Ce serait soit parce que la confiance dans les monnaies fiduciaires s’est évaporée, soit par une acceptation massive du Bitcoin pour sa rareté et sa décentralisation, soit un mélange de tout ça.
Du coup, la question cruciale : à long terme, tu préfères tenir quoi dans ta poche ? Du Bitcoin ou du dollar ? À toi de voir… mais que ça ne t’empêche pas de dormir, hein… 😏
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Le foutoir actuel du système monétaire, ça part franchement en vrille et personne ne sait où ça va atterrir. Le dollar est rincé à coup d’impression, l’inflation nous brûle les doigts, et pendant ce temps, certains pensent sérieusement que Bitcoin pourrait devenir la nouvelle référence monétaire mondiale. 😂 On n’a jamais autant parlé de liberté, mais la plupart restent coincés dans le même vieux système moisi, incapables de penser hors de la boîte. L’idée que le Bitcoin devienne un jour LA monnaie d’échange universelle, c’est sexy sur le papier, mais pour voir une vraie économie fonctionner en satoshis… il va falloir sacrément bousculer la planète entière et pas seulement les discours Twitter. En attendant, faut pas rêver : les banques, les États et les vieux mannequins de la finance ne sont pas prêts à lâcher l’affaire aussi facilement.
Bref, Bitcoin représente une bouffée d’air frais 💨, une option pour s’extirper du marécage fiat… mais histoire de ne pas finir à poil, réfléchissez avant de jeter tous vos œufs dans un panier pixelisé. Rien n’est jamais garanti, surtout pas dans la jungle crypto. 🚀
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