Solana pourrait bien être à l’aube de sa plus grosse mise à jour. Anza, une société d’infrastructure issue de Solana Labs, propose un nouveau mécanisme de consensus baptisé Alpenglow. Cette proposition risque de bouleverser en profondeur la façon dont le réseau traite et confirme les transactions.

Anza parle d’Alpenglow comme “le plus grand bouleversement du protocole de base de Solana”, avec l’ambition non seulement d’accélérer la plateforme, mais carrément de rapprocher ses performances des standards des services internet classiques en temps réel. On n’est plus sur une simple amélioration à la marge : ici, le mécanisme de consensus va être repensé de A à Z, avec une promesse de finalité atteinte en 150 millisecondes. Autant dire, c’est instantané ou presque !

Alpenglow repose sur deux nouvelles briques : Votor et Rotor. Votor gère les votes et la finalisation des blocs, remplaçant l’actuel système TowerBFT. Rotor, de son côté, s’occupe de la propagation des données dans le réseau et prend la place du célèbre Proof-of-History (PoH) maison. En mode expéditif, la finalité des transactions pourrait passer à environ 150 millisecondes, de quoi rivaliser franchement avec des services centralisés – et claquer la porte au nez à ceux qui disent que la blockchain, c’est lent.

Votor utilise un double circuit pour confirmer les blocs : soit la majorité des fonds en jeu (stake) répond vite, et alors tout est validé direct en un tour, soit ça prend deux tours si la participation est un peu molle. Les deux circuits tournent en parallèle, le plus rapide l’emporte. Astucieux, et suffisamment bourrin pour fonctionner même sous la pression.

Si tout ce bazar marche comme prévu, les applis Web3 sur Solana pourraient enfin se comporter avec la fluidité d’applis internet banales. Autant dire que ce serait une gifle à tous ceux qui regardent les blockchains de haut et un pas de géant vers une adoption de masse.

Pour Solana, qui s’est depuis toujours vendu comme la blockchain rapide et pas chère, Alpenglow, c’est un gros statement. Si la sauce prend, Solana pourrait enfin accueillir des applications qui exigent du vrai temps-réel : jeux, paiement, outils de trading… ce que les blockchains classiques galèrent à supporter. On sent d’ailleurs que la Dream Team ne veut pas rester à la traîne, surtout que les défauts de jeunesse persistent : aujourd’hui, Solana ne tourne encore que sur un client principal pour les validateurs – Agave. Si Agave pète un plomb, tout le réseau plonge, sans filet. D’où l’arrivée attendue de Firedancer, un client développé à part qui devrait assurer un poil plus de fiabilité. Disponible bientôt, si tout va bien.

Côté marché, Solana a repris un peu de poil, tenant bon autour des 163 dollars – ce qui colle pile à sa moyenne mobile sur 4h. Il a même grimpé de 3,5% après la nouvelle, flirtant avec les 167 dollars. L’enthousiasme est là, mais prudent, comme toujours avec le trading crypto.

Techniquement, le prototype d’Alpenglow peut déjà se tester. L’intégration sur testnet ne devrait pas tarder, et, pour que ça passe en mode mainnet, il faudra passer par le processus communautaire habituel (SIMD, truc de gouvernance). Anatoly Yakovenko, boss de Solana, a trouvé le design “simple et élégant”. À surveiller donc, car une ouverture du testnet public pourrait arriver dans les prochains mois.

Pour résumer, si Alpenglow livre ce qu’il promet, ça changera clairement la donne pour Solana, qui pourrait devenir le champion du temps réel pour les applis décentralisées. Reste quelques chantiers à finir, notamment sur la stabilité réseau, mais Solana a la bonne direction avec des gros upgrades comme Firedancer. Faut le dire : tant qu’on n’aura pas vu ça tourner en grand public, difficile de juger… Combien d’annonces à coups de “révolution” se sont révélées être du vent dans le microcosme crypto ? Wait and see, bande de degens ! 🚀💩

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