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Vitalik Buterin veut faciliter l’exploitation de nœuds Ethereum pour renforcer la décentralisation du réseau

  Paul Sitoussi 2 mois ago 2 mois plus tôt ...voir +👇
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Vitalik Buterin, le cofondateur d’Ethereum, a récemment proposé une idée intrigante pour faciliter la gestion de son propre nœud Ethereum, visant à simplifier la vie des utilisateurs lambda. Cette initiative arrive alors que la plateforme continue de grossir et de se complexifier, ce qui pourrait mettre à mal la décentralisation du réseau. Or, encourager une plus grande participation des nœuds reste crucial pour préserver l’autonomie de la blockchain et sa résistance à la censure.

Au cœur de l’idée de Buterin, c’est la centralisation qui inquiète. Aujourd’hui, énormément d’utilisateurs et d’applications Ethereum s’appuient sur des fournisseurs de services RPC pour interagir avec la blockchain, sans jamais faire tourner leur propre nœud. Rapide et pratique, certes, mais tout ça concentre le pouvoir entre les mains de quelques prestataires (coucou Infura). Ces fameux fournisseurs RPC font office de pont entre les wallets, les DApps et la blockchain, mais comme Buterin le souligne, un écosystème dominé par une poignée d’acteurs, c’est un cocktail explosif pour la censure ou la prise de contrôle façon mafieu digital. Il rappelle que pas mal de fournisseurs RPC bloquent déjà certains pays. Merci la géopolitique et la réglementation, avec ça, la promesse d’un accès ouvert et sans permission façon Ethereum, elle prend bien la poussière.

En plus du risque de censure, ça fait flipper sur la question de la vie privée (bye bye anonymat) et sur les coûts délirants que nécessitent des solutions vraiment “trustless”. Gérer son propre nœud reste l’unique façon sérieuse d’être en direct sur Ethereum, de façon privée, mais aujourd’hui, c’est un chantier réservé aux gros geeks ou à ceux qui ont du matos de ouf et du blé à perdre.

D’où la nouvelle suggestion de Vitalik : les “partially stateless nodes” ou “nœuds partiellement sans état”, une approche innovante pour limiter les ressources nécessaires. Au lieu d’exiger que chaque nœud garde l’ensemble de la blockchain (1,3 To de nos jours, bienvenue en 2024 !), ces nœuds pourraient ne conserver que les parties utiles pour leur utilisateur. La méthode ? Distribuer les anciens morceaux de la blockchain (tout ce qui dépasse 36 jours, par exemple) à travers tout le réseau, façon bibliothèque : chaque branche a ses bouquins, mais tu peux en demander d’autres si besoin. Ces nœuds stateless s’appuieraient sur le réseau pour obtenir le reste des données, allégeant la charge côté stockage et bande passante. Du coup, chacun pourrait vérifier les blocs “sans état”, préserver sa vie privée et la décentralisation, tout en gardant les infos importantes pour ses propres comptes, protocoles DeFi favoris ou cryptos comme l’Ether et les stablecoins, et laisser le reste au cloud collaboratif.

Facile à dire, moins évident à mettre en place. Parce que clairement, il va falloir établir des règles béton sur qui garde quoi, comment récupérer les données vieilles, et surtout comment garder la sécurité du réseau intacte même quand personne n’a la vue d’ensemble. Les devs, bon courage : il va falloir pondre des backups et des systèmes de partage de données historiques qui tiennent la route. Comme le résume Michael Cameron (Vanilla Finance), répartir le stockage, c’est cool, mais faut assez de participants sinon tu te retrouves avec des trous de mémoire sur le réseau. Les experts trouvent l’idée rafraîchissante, mais la prudence reste de mise ; on sait ce que vaut la décentralisation uniquement en chiffres, pas forcément en réalité. Ryan Yoon (Tiger Research) souligne aussi qu’une dispersion géographique des nœuds, ça muscle vraiment le réseau contre la censure.

Alors, pourquoi l’utilisateur lambda devrait-il s’y intéresser ? Parce qu’en rendant la gestion des nœuds plus accessible via ce modèle “stateless”, Ethereum pourrait vraiment garder sa promesse initiale : une plateforme décentralisée, robuste, avec la privacy respectée. Et, cerise sur le gâteau, moins besoin d’avoir une usine à gaz à la maison pour participer. Bref, si ça prend, Ethereum reste fidèle à sa vision et évite de se transformer définitivement en Amazon Web “Eth” Services.

Bon, soyons honnête : sur le papier, ce plan sent bon la décentralisation retrouvée, mais comme souvent dans la crypto, l’enfer est pavé de bonnes intentions et de whitepapers jamais implémentés. La galère technique va être réelle – les devs vont avoir du boulot jusqu’aux oreilles, et si la majorité continue de s’en foutre royalement de faire tourner leur propre nœud, ce sera un coup d’épée dans l’eau. On connait la flemme proverbiale de l’utilisateur crypto moyen (et encore plus du newbie), alors faut voir si l’eau tiède suffira à faire un bain chaud 🛁.

Mais impossible de nier l’urgence ! Les gros fournisseurs RPC, c’est de la centralisation à la sauce GAFAM, et ça commence à puer 🔥. En gros, la proposition de Vitalik secoue bien la fourmilière, même si c’est encore loin d’être gagné. Si cette fois on arrive à impliquer un max de monde et à ne pas confier le futur d’Ethereum à une poignée d’intermédiaires bien dodus, alors oui, ce sera un vrai pas vers le Web3 qu’on nous vend dans tous les shitcoins du moment 💩. En attendant, préparez les popcorns et surveillez vos datas… le feuilleton Ethereum n’a pas fini de rebondir !
Librement inspiré par ce contenu.

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Boris Mardèche
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c'est surtout chiant car si tu pratiques un peu crypto youtube francais alors tu vois cette pub 50 fois par jour, alors que vraiment ça doit être un SAAS en abonnement pour un but que tu pourrais atteindre toi même avec ChatGPT ...


L'Administrateur
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parcontre les trucs de merde genre la pub ça dégage...merci


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